Une étude longitudinale sur les risques d’introduction de piétin « forme sévère » dans les troupeaux ovins du sud-ouest de la Norvège
En 2008, le piétin a été détecté en Norvège, pour la première fois depuis 1948 et 99 élevages étaient atteints à la fin 2012, tous localisés dans un même comté sud-ouest de la Norvège.42% de ces élevages faisaient partie d’une même zone (Rennesøy). Une étude a été alors conduite pour déterminer les facteurs de risque de développement de la forme sévère de piétin en élevage.
La caractérisation de cette forme sévère était basée sur un test de virulence ou sur la présence de signes cliniques évocateurs combinés à un test PCR positif. Les 107 éleveurs ovins de la zone de Rennesøy ont été sollicités pour participer à l’enquête. Le questionnaire intégrait des données générales d’élevage et des questions sur les contacts directs et indirects entre moutons de différents troupeaux. Les questions couvraient les années 2007 à 2011 et ont été analysées dans un modèle de survie multivariable.
81 des 107 éleveurs ovins de la zone de Rennesøy (76%) ont répondu au questionnaire, dont 29 des 41 éleveurs (71%) dont le troupeau était atteint de la forme sévère de piétin. Les facteurs favorisant le développement d’une forme de sévère de piétin chez les moutons dans le modèle de survie multivariable ont été :
– le franchissement des clôtures et le contact avec un troupeau déjà atteint de cette forme de piétin (odds ratio 11,5; 95% intervalle de confiance 4,1 -32,2)
– la présence d’un cheptel positif dans un rayon d’1 km (odds ratio 8,6; 95% intervalle de confiance 2,3 -32,6).
Cette étude souligne l’importance de disposer de clôtures efficaces et d’encourager les éleveurs à éviter les contacts directs et directs entre troupeaux voisins.
Grøneng G.M. and al. Preventive Veterinary Medicine, 2014, (113): 241-248.
FR/ORUM/076/0072